Je suis né dans les années 90 au Maroc, je suis une personne non-binaire queer, autiste et féministe. Et, comme le laisse entendre le sous-titre du site, je suis un artiste tatoueur (en devenir).
Mon background ?
J’ai grandi au sein d’une famille marocaine, avec une forte mixité des cultures franco-maghrébines.
Quand j’étais enfant, il y avait encore une tradition du tatouage assez présente autour de moi: Mes aïeules et beaucoup d’ancien.nes portaient des tatouages traditionnels berbères (Amazigh, Chleuh, Rifain,…) sur le visage, les mains mais aussi d’autres parties plus discrètes. A leur époque il était de coutume de se faire tatouer, c’était une fierté et le tatouage avait une place dominante dans l’image de soi.
Avec l’évolution de la société, de moins en moins de personnes se sont fait tatouer au Maroc, la tradition, l’identité graphique propre aux tribus et la technique à l’aiguille se perdent énormément.
Ma quête perso ?
Et bien, c’est l’héritage culturel Amazigh que je souhaite faire perdurer et transmettre à mon tour, en me réappropriant les symboliques et les techniques. En respectant la tradition, mais aussi les normes et les attentes actuelles.
Et donc, je vous propose des dessins traditionnels mais aussi simplement géométriques, à la machine ou à l’aiguille (Hand Poke), avec ou sans couleur et, selon l’appétence, enveloppés par de l’aquarelle ou non.
D’un autre côté, connaissant la précarité dans laquelle la communauté neuroAtypique et/ou queer peut vivre, et étant au fait de la difficulté à trouver des studios inclusifs et accessibles (en terme d’aménagements par exemple) je souhaite proposer une démarche bienveillante et solidaire, alors, n’hésitez pas à me faire part de vos souhaits et besoins spécifiques, je tâcherai de faire au mieux pour les prendre en compte, vous accueillir et vous accompagner dans des conditions qui vous seront confortables et sécurisantes.
Pourquoi Le Hibou à Fibule ?
La quête de sens
Pour commencer, il faut savoir que c’est suite à un burn-out professionnel que j’ai décidé de me reconvertir vers un métier qui mêle l’artistique et le social, et bien que j’apprécie travailler en collectif et en groupe, j’ai identifié au travers de mes différentes expériences professionnelles le besoin d’indépendance financière et décisionnelle.
J’en suis donc venu à créer ma propre entreprise, être la personne responsable du respect de mes besoins et limites, mais aussi décisionnaire de la voie à suivre, sans contraintes hiérarchiques. C’est une liberté et un devoir envers moi-même que je ne conçois plus céder (merci de lire cette dernière phrase avec un air dramatique !)
Celleux qui me connaissent savent que la culture et l’art ont toujours été au centre de mes activités (troupe de spectacle, musique, organisation d’événements musicaux et culturels, etc), mais aujourd’hui, je souhaite consacrer mon temps et mon énergie à faire connaître la culture Amazigh et faire vivre la tradition du tatouage.
Hibou ? Fibule ?
Pour ce qui est du nom du studio « Le Hibou à Fibule », et bien, c’est surtout parce que j’ai un intérêt spécifique pour les strigiformes (ordre rassemblant les rapaces nocturnes, dont les hiboux et les chouettes <3). Si, un jour, vous êtes amenés à venir dans mes locaux, vous remarquerez certainement la présence de ces oiseaux sous plusieurs formes.
La fibule quant à elle est un symbole Amazigh très présent dans notre culture. Petit, j’étais fasciné par l’orfèvrerie Amazigh, et en particulier les fibules que je trouve toujours super canon ! Elles sont souvent riches de sens et d’histoire, et se transmettent en héritage. Ajouter la fibule dans le nom, c’est une façon de ne pas oublier ou plutôt de mettre en avant cet aspect de ma culture.